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La première chose que je fais quand j’arrive dans une région que je ne connais pas, c’est d’aller faire mon marché pour en connaître la culture locale. Ici, Il me fallait faire environ 40 kilomètres pour en trouver un. Alors je me suis ravisée, et je me suis mise au travail, à enquêter, à discuter avec les gens du coin pour comprendre l’histoire du territoire. Un nom revenait souvent dans la bouche de ceux que j’interrogeais, ce mot c’était Intermarché et il s’est imposé comme la réponse évidente à la plupart de mes questions : « Il y a tout ce dont on a besoin, même un manège pour les gosses. » « On s’y retrouve la nuit pour boire des coups sur le parking. » « Il n’y a que ça ici. » « J’y vais pour voir du monde. » « Elle finira comme caissière à Inter. » Le supermarché semblait aux yeux de nombreux habitants être le « centre culturel » de la région, le pôle d’attraction de tous, comme autrefois, la place du village. Les gens s’y retrouvent pour discuter comme dans le temps après la messe. Le Super U a remplacé l’église et la caissière, le curé. Je regarde la page Facebook de cet Intermarché, il compte 3 000 abonnés, alors qu’il se situe sur une commune de 1 800 habitants. […]
Une résidence de création
Un photographe, un territoire, des habitants ; la résidence-mission, privilégie l’immersion d’un artiste sur un territoire défini. L’objectif est d’y accomplir une recherche de création personnelle et de mener un ensemble d’actions de médiation auprès des publics.
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La résidence de Stéphanie Lacombe a été mise en place par Diaphane, pôle photographique en Hauts-de-France dans le cadre du contrat « culture-ruralité » signé par la communauté de communes de la Champagne Picarde avec la Direction régionale des affaires culturelles Hauts-de-France.